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Étude Caplacizumab

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Écrit par Elise Corre
le 17 Janvier 2018
Introduction
Une nouvelle importante en 2017 dans le domaine du PTT autoimmun est la communication officielle des résultats de l’essai thérapeutique à promotion industrielle HERCULES, qui est positif. Ces résultats, qui confirment ceux de l’étude précédente TITAN, ont été présentés au dernier congrès de la Société Américaine d’Hématologie (décembre 2017) à la session des Late Breaking Abstracts.
Le schéma de l’étude était le suivant :
Étude Caplacizumab
Des patients traités pour un épisode aigu de PTT et ayant bénéficié d’un premier échange plasmatique (EP) ont été randomisés avec un ratio 1:1 entre un bras placebo et un bras caplacizumab (CAPLA), en plus d’EP quotidiens et d’une corticothérapie (traitement standard). La période de traitement couvrait la durée des EP quotidiens et les 30j suivant leur arrêt. A la fin de cette période , une extension de traitement hebdomadaire sur un maximum de 4 semaines pouvait être proposée en cas d’un déficit sévère persistant en ADAMTS13, en plus de l’optimisation du traitement immunosuppresseur. Les patients ont été suivis 28 jours après la dernière administration du produit à l’étude.
Objectifs
L’objectif primaire était le délai de première normalisation du taux de plaquettes.
Les objectifs secondaires étaient les suivants :
  • Critère composite associant taux de décès + exacerbations + événements thrombo-emboliques majeurs durant la période de traitement ;
  • Exacerbations durant la période de traitement et jusqu’aux 28 jours suivant l’arrêt du traitement par caplacizumab ;
  • Nombre de cas réfractaires ;
  • Délai de normalisation des marqueurs d’atteinte d’organe (LDH, créatinine, troponine).
145 patients ont été randomisés, 73 dans le bras placebo et 72 dans le bras CAPLA. Les caractérisitiques démographiques ainsi que celles du PTT à l’inclusion étaient comparables hormis un taux plus important d’épisodes initiaux de PTT dans le bras CAPLA.
Résultats
En termes de résultats, la probabilité de normalisation plaquettaire a été à tout moment accrue de 50% pour les patients du bras CAPLA comparativement aux patients du bras placebo (p<0,01). Pendant la période de traitement, le caplacizumab a permis une réduction de 74% du nombre de décès liés au PTT, du taux d’exacerbation de PTT ou de survenues d’épisode thromboembolique majeur (p<0,0001).
Pendant la période globale de l’étude, une récurrence de PTT a été rapportée chez 28 patients du bras placebo contre 9 patients dans le bras CAPLA, soit une réduction de 67% (p<0,001). Chez les 6 patients du bras CAPLA ayant rechuté pendant la période de suivi (sans CAPLA), tous avaient une activité ADAMTS13<10% le jour d’arrêt du traitement à l’étude, reflétant une pathologie sous-jacente toujours active. Aucun patient du bras CAPLA n’a été réfractaire au traitement, 3 l’ont été dans le bras placebo (p= 0,057). Les paramètres traduisant une défaillance d’organe se sont corrigés plus rapidement dans le bras CAPLA. Dans le bras CAPLA, les évènements indésirables liés au produit les plus fréquents ont été des épistaxis, des saignements gingivaux et des ecchymoses. Trois patients du bras placebo sont décédés sous traitement. Un décès est survenu dans le bras CAPLA après arrêt du produit et sans lien de causalité rapporté.
Enfin, il faut noter dans le groupe CAPLA une réduction notable de la durée de traitement par EP et du volume de plasma utilisé (-38% et -41%, respectivement), de la durée de séjour en unités de soins intensifs (-65%), et de la durée d’hospitalisation (-31%).
En conclusion, le traitement par caplacizumab réduit le temps de normalisation plaquettaire. Il permet également une réduction significative des décès liés au PTT, des exacerbations de PTT ou des évènements thromboemboliques majeurs sous traitement. Cette thérapeutique a un profil de tolérance favorable avec des saignements muco-cutanés rapportés comme étant l’évènement indésirable le plus fréquent. Le caplacizumab, grâce à l’inhibition rapide de l’adhésion des plaquettes au facteur Willebrand, représente une nouvelle modalité thérapeutique dans la prise en charge du PTT acquis. L’association EP + rituximab/corticoïdes + Caplacizumab pourrait ainsi représenter un nouveau standard thérapeutique. Ces résultats suggèrent aussi que le traitement est à poursuivre jusqu’à normalisation clinique mais aussi de l’activité ADAMTS13 (c’est-à-dire jusqu’à ce que le traitement immunomodulateur soit efficace), afin de protéger les malades des exacerbations.
Mis à jour le 16 Février 2022

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