Le Soliris® est un anticorps monoclonal qui bloque le complément au niveau de fraction C5, et bloque ainsi la fabrication du complexe d’attaque membranaire C5b9. L’efficacité de cet anticorps a été montrée initialement dans la prise en charge de l’hémoglobinurie paroxystique nocturne. L'indication dans cette pathologie est autorisée depuis juin 2007.
Le Soliris® (éculizumab) est un anticorps monoclonal qui bloque le complément au niveau de la fraction C5, et bloque ainsi la fabrication du complexe d’attaque membranaire C5b9, ainsi que la libération du composant C5a probablement impliqué dans l’activation endothéliale à l’œuvre dans le SHU atypique. L’efficacité de cet anticorps a été montrée initialement dans la prise en charge de l’hémoglobinurie paroxystique nocturne et une autorisation de mise sur le marché a été obtenue en 2007 dans cette indication. En 2012, un essai international chez des patients atteints de SHU atypique réfractaire ou dépendant des échanges plasmatiques a permis de démontrer une efficacité dans cette indication également en permettant de corriger la thrombopénie et les autres signes de microangiopathie thrombotiques, et en améliorant la fonction rénale (la majorité des patients en dialyse ont ainsi pu en être sevrés) (voir 
Terminal complement inhibitor eculizumab in atypical hemolytic-uremic syndrome).
Le Soliris® a obtenu une autorisation de mise sur le marché (avis de la commission de la transparence de l’HAS du 19/09/12) dans l’indication large de SHU atypique. Il est réservé à l’usage hospitalier et soumis à une prescription par un spécialiste en hématologie, en médecine interne, en néphrologie ou en pédiatrie. Un plan de gestion des risques a été mis en place par les autorités de santé. Actuellement, les recommandations de groupes d’experts réunis par l’ANSM et un consensus de la Société Française de Néphrologie Adulte et Pédiatrique préconisent l’utilisation du Soliris® en première intention chez l’enfant, et chez l’adulte atteint de SHUa. Le Soliris® est indiqué même en l’absence d’anomalie du complément. Actuellement, le traitement doit être poursuivi au long cours. Les critères d’arrêt du traitement restent encore à déterminer avec précision, et dépendent de l’histoire personnelle et familiale de SHU, et du type de mutation.
Des études récentes in vitro suggèrent que la shigatoxine peut directement se  lier au facteur H du complément et inférer avec sa fonction régulatrice  (Orth, Khan et al. 2009). L'étude d’échantillons de sérums patients  atteints de SHU-STEC+ provenant de l’essai Synsorb-Pk a permis également  de détecter des niveaux sériques élevés du complexe C5b-9 (Thurman,  Marians et al. 2009) et une activation du facteur B (Bb) lors de la  phase précoce (jours 1-4). Leur normalisation dans les 4 premières  semaines d’évolution de la maladie suggère qu’intervient une activation  du complément pouvant avoir un rôle dans la physiopathologie du  SHU-STEC+. Trois patients atteints de SHU-STEC+ sévère s’aggravant sur  le plan neurologique malgré une dialyse et des EP, dont un avec un  niveau bas de C3 ont été traité par anticorps monoclonaux anti-C5,  permettant une normalisation du taux de plaquettes et des LDH  (Lapeyraque, Malina et al. 2011). De plus, les EP et le Soliris® ont  été intensément utilisés lors de la récente épidémie de SHU liés à E.  coli O104:H4 en Allemagne, sans que des conclusions claires aient pu en  être tirées en terme d’efficacité (Menne, Nitschke et al. 2012).
La  recommandation actuelle du CNR-MAT est que le Soliris® peut être  prescrit dans les formes de SHU-STEC+ sévère avec atteinte neurologique  grave ou autre atteinte viscérale (Niveau 3 ; Grade C).